Le journal de Jan Van de Meerssche

Le journal de Jan Van de Meerssche décrit en détail comment lui et sa famille ont fui leur ville d'Alost le 27 septembre 1914. Grâce à un don de M. et Mme Van den Abeele en 2015, l'histoire de Jan peut continuer à vivre aujourd'hui. Ses paroles donnent un aperçu extraordinaire des expériences des réfugiés d'Alost — et d'autres avant et après eux — qui ont fui la violence de la guerre au cours des premiers mois.

« C'était terrible de voir ces pauvres femmes et ces enfants fuir en hâte, leurs visages affichant le choc et la peur. Dans mon quartier, seuls vingt ménages sur 170 sont restés sur place. »

Ils atteignent Hondschoote, en France, le 30 octobre 1914. À cette date, le couple Van de Meerssche, ainsi que « notre mère » et quatre jeunes enfants, ont parcouru pas moins de 226,6 km : 74,6 km à pied et 152 km en train. Le récit de Jan décrit le voyage éprouvant d'Alost à Mirabel et Montauban, une commune située au nord de Toulouse. Un voyage dont la destination leur est restée longtemps inconnue, avec un réveil tous les matins sans savoir où ils allaient dormir la nuit suivante.

« Quand ils ont appris que nous étions partis d'Alost, ils nous ont demandé où nous allions, mais nous n'en avions aucune idée. »

Une histoire d'épreuves ;

« (...) où nous avons tenu bon, blasés et trempés, et posé nos baluchons. »

De la peur, du découragement, du rejet ;

« Nous avons décidé d'entrer dans l'église et de nous y reposer. (...) Mais notre repos a été écourté, pratiquement dès que le prêtre nous a remarqués, il est venu nous avertir que, jeunes et vieux, nous devions tous partir. »

Mais aussi d'espoir, de vie et d'émerveillement, comme le décrit Jan à son arrivée à Montauban avec sa famille ;

« (...) tout le monde savait que nous arrivions. Les acclamations de la foule laissaient supposer que nous serions accueillis chaleureusement ici... »

Journal de Jan Van de Meerssche

Place de Coq - Palais de Justice Montauban.